Patagonie - Chapitre 2
Escale à Pétrohue

Dans le précédent chapitre, je vous contais notre début de voyage en Patagonie, notre séjour sur l’archipel de Chiloé. Pour poursuivre notre route nous étions obligés de repasser par Puerto Montt afin de prendre le ferry pour nous rendre à Chaiten. Le ferry étant moins cher que le bus. Je reviendrai sur la traversée en ferry dans le chapitre dédié justement à Chaiten.

Ceci étant dit, nous ne souhaitions pas faire de la ville, car bien que je ne doute pas de la beauté de Puerto Montt, il y a des lieux bien plus attractifs aux alentours. Nous avons donc pris la décision de passer la journée aux Chutes de Pétrohué.

Pour se rendre aux chutes de Petrohué, il faut prendre le bus à Puerto Varas dans la rue San Bernardo. Le prix est de 1800 pesos. La route est agréable, le bus longe le lac LLanquihue et au loin nous apercevons le volcan Osorno pendant presque tout le trajet. Une heure suffit pour rejoindre l’entrée du sîte. Les chutes de Petrohué font partie du Parc National le plus ancien du pays :  El Parque Nacional Vicente Pérez Rosales.

Chutes de Pétrohué

Prix de l’entrée

3.000 pesos pour les nationaux

6.000 pesos pour les étrangers.

Gratuit pour les enfants de moins de 11 ans et seniors de plus de 60 ans

Pour voir les chutes il suffit de parcourir 500 mètres après l’entrée et elles se trouvent directement à gauche. Quelques passerelles ont été aménagées pour les touristes pour se rapprocher aux plus près des chutes et ainsi contempler la vue sur le volcan Osorno qui repose en arrière plan. 

Il y a également deux autres chemins à emprunter le long des deux rivières en aval des chutes, le Rio Pétrohue et le Rio Los Platos. La balade est agréable, il n’y a rien de difficile, ce serait dommage de ne pas en profiter. 

Sur ce panneau, situé à l’entrée, tout est détaillé. Le temps pour effectuer la boucle, la difficulté et la distance à parcourir. 

À peine étions-nous entrés que nous sommes tombés quasiment nez à nez avec ce renard qui semblait vouloir faire sa sieste à l’abri des regards. Étrange endroit pour se reposer, étant donné le passage incessant de touristes à quelques mètres de là.

Le Parc National Vicente Pérez Rosales est un site naturel protégé. Et on comprend pourquoi lorsqu’on arrive devant les cascades, où les précipitations vont jusqu’à 370 mètres cubes par seconde, offrant un spectacle tout simplement sublime. L’eau est d’un bleu turquoise resplendissant. Au loin se dresse l’imposant volcan Osorno. Du haut de ses 2652 mètres, c’est l’un des volcans les plus actifs du sud des Andes. Mais rassurez-vous, sa dernière éruption date de 1869 et la prochaine n’est pas prévue pour tout de suite.

Chutes de Pétrohué
Ponton en métal face aux chutes de Pétrohué
Chutes de Petrohué

Il y a une « cafétéria » sur le site si vous souhaitez vous restaurer, boire un café ou manger une glace. Nous avions préparé des pique-niques donc je ne peux pas vous dire si leur nourriture est bonne. Toutefois, ça peut sauver en cas de fringale. Le ventre plein nous prenons la direction du sentier de Los Enamorados

Chemins aux chutes de Pétrohué
Panneaux chutes de Pétrohué
Dans la forêt des chutes de Pétrohué

Comme vous l’avez vu sur le panneau précédemment, le site de Petrohué est divisé en 3 sentiers, Los Enamorados, Saltos de Petrohué et Carilemu. Le premier que nous empruntons est le sentier Los Enamorados. C’est une boucle de 660m qui revient aux chutes. Dans cette boucle il y a un chemin qui mène à une petite cascade. Un petit bijou. Je vous laisse constater.

Moi face aux cascades de Pétrohué

Au plus loin de la boucle, nous arrivons face au Río Petrohué. L’eau est aussi turquoise qu’en amont et l’on aurait presque envie de prendre un canoë pour partir à l’aventure dans ces eaux rapides. Inutile de préciser qu’il est interdit de se baigner, et puis franchement, l’eau est tellement froide qu’il faut être fou pour vouloir se baigner ici.

Serpents de bois entrelacés
Rivière Pétrohué

On fait un petit jeu? Dites moi en commentaires ce que vous voyez sur la photo de gauche juste au-dessus. J’aimerais savoir si nous voyons la même chose ou si c’est mon esprit qui divague! (Personnellement je vois deux serpents de bois qui s’enlacent!)

Une fois que nous avions terminé la boucle des amoureux (traduction de « Los Enamorados »), nous avons fait le sentier Carilemu. Bien qu’il n’y ait pas de cascade sur ce sentier, la balade dans la fôret n’en reste pas moins plaisante. 

Face aux volcan
Arbres dans la fôret de Pétrohué

Lago de Todos Los Santos

Une fois les trois sentiers bouclés nous revenons sur nos pas et sortons du complexe. L’eau des chutes provient du Lac de Todos Los Santos (« Lac de tous les saints » en français), et nous souhaitons voir ce lac. Cependant aucun bus n’a l’air de passer. Nous tendons alors le pouce au cas où une âme charitable se rendrait au même endroit que nous. Bingo. Après quelques minutes d’attente, un chilien nous accepte dans sa voiture pour rejoindre le lac à 3,5 kilomètres d’ici. La route est en travaux ce qui nous ralentit et nous secoue quelque peu mais nous ne sommes pas préssés donc tout va bien. 

À l’arrivée, tout est calme, pas de touristes à l’horizon, seulement quelques propriétaires de bateaux qui nous proposent d’aller faire un tour sur le lac en échange de quelques milliers de pesos. Chose que nous ne ferons pas. Nous préférons marcher le long du lac, et apprécier la vue depuis la terre ferme.

Ici l’air est pur. Le lac semble immense, si bien que nous n’en voyons pas le bout. Au loin se dresse la Cordillère des Andes et ses monts enneigés. Nous nous asseyons sur le sol gris noir, mélange de sable et de poussière volcanique, et nous profitons de l’instant.

Puerto Varas

Nous retournons ensuite en bus à Puerto Varas, cela nous coûtera environ 2000 pesos. Nous avons le temps de nous poser dans une brasserie pour prendre un goûter. Cela nous laisse le temps de faire le point sur la suite du voyage. Nous faisons également une étape au supermarché afin de faire quelques courses et avoir de quoi grignoter le soir à bord du ferry qui nous conduira à Chaiten.

Il ne fait pas très beau, mais c’est la Patagonie, on savait que ce serait moins ensoleillé que dans le désert d’Atacama. Et puis c’est ce qui fait son charme. Puerto Varas se trouve sur les bords du lac Llanquihue, ses maisons et bâtiments rappellent l’architecture européenne, et cela est dû à la colonisation des lieux par les allemands dans les années 1900. Ceux-ci ont érigé de nombreux chalets dans cette ville que l’ont qualifie souvent de chileno-germanique. La ville en soit est toute mignonne mais elle sert surtout de point relais pour les aventuriers qui souhaitent partir en bâteau sur le lac Llanquihue, faire du kayak, randonner jusqu’au volcan Osorno, ou comme nous apprécier les chutes de Pétrohué le temps de quelques heures.

Après Puerto Varas, nous sommes retournés à Puerto Montt. Nous étions en avance pour prendre le ferry et avons donc attendu pendant une heure et demi dans le hall de l’agence de la Naviera Austral. Puis nous avons embarqué pour la nuit à bord du ferry. Ce qui nous attend? 9h de voyage. 

Merci d’avoir pris le temps de lire cet article jusqu’au bout, c’était une petite étape dans notre voyage mais elle n’en reste pas moins belle! J’espère que vous aurez apprécié ce récit et je me ferai un plaisir de répondre à vos questions dans les commentaires si vous en avez! Et en attendant le prochain chapitre je vous dis : Prenez soin de vous et hasta pronto!

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